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Tousen scène ! Dans le verger, de merveilleuses aventures avec le corbeau Théo et ses amis attendent les petits marionnettistes. Le théâtre de marionnettes
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Ya pas à dire, l’ambiance est à la morosité. Dix jours et ce sera Noël. Sans beaucoup de neige, sans grève de la CGTL, sans Yann Barthès qui a quitté Beyrouth la semaine dernière. Ce
DéguisementLe père noël est une ordure Katia Déguisement Le père noël est une ordure Katia 36,90 € TTC Disponible Mon déguisement comprend le "manteau" imprimé léopard la ceinture noire Taille Quantité Ajouter au panier Description Détails du produit Vous aimerez aussi Perruque Katia Le père noël est une ordure 16,70 € Ajouter au panier
Unsoir de Noël ordinaire à S.O.S. Détresse Amitiés La pièce de théâtre, montée par l'équipe du Splendid, à l'origine du film Indémodable, n'est-ce pas, Thérèse ?
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Joyeux noel mon garçon HO HO HO ! Magnifique cadeau "À l'époque, on avait des myocardites pour Noël !" C'est bien un vaccin du contre le covid au moins ?Edit putain oui Message édité le 23 décembre 2021 à 133842 par ChienBizarre Je veux ce cadeau Ça se passe à bordeaux pour info Litteralement ce sticker Le 23 décembre 2021 à 133804 C'est bien un vaccin du contre le covid au moins ?Edit putain oui Effectivement j’ai mis le lien que tu as dû voir Le père fouettard Il a tellement de la chance ça mérite la peine de mort pour immoralité Le 23 décembre 2021 à 133859 Litteralement ce sticker ils se disent même pas que, peut être, oui peut être, cet enfant qu'il a lui même piquer aura une complication de sa ca pour sauver un boomer de 75 ans. Le déguisement de père Noël le plus eco plus que j'ai vu Le gars qui évoque le moins le Père Noël depuis le noir dans le père Noël est une ordure Victime de harcèlement en ligne comment réagir ?
Vous parcourez peut-être ces lignes parce que vous venez de lire le billet publié dans Le Monde, à la une du cahier Sciences & Technos » du samedi 24 décembre 2011, et que vous avez voulu en savoir un peu plus ? Alors bienvenue ! Le format de cette carte blanche » oblige à la concision, et ne permet guère ni de créditer ni a fortiori de citer de façon suffisamment détaillée les recherches et les publications sur lesquelles je me suis appuyé pour la rédiger. Les sciences sociales, comme les autres sciences, ne sont pas le produit d’un exercice solitaire et en apesanteur de la pensée. Aussi, tant que durera cette tribune, je vous propose de retrouver ici, sur ce blog, au moment de la parution de chacune de ces cartes blanches », un billet plus long dans lequel j’essaierai de développer mon propos, d’apporter un certain nombre de compléments, de pistes supplémentaires de réflexion… et surtout des suggestions de lectures ce sera une façon de rendre à mes collègues ce que je leur aurai emprunté pour écrire ces cartes blanches ». Pour cette deuxième carte blanche », date oblige, j’ai choisi d’aborder la grave question de l’existence du Père Noël, et à tout seigneur tout honneur en quelque sorte, le premier texte que j’y cite, de façon trop elliptique donc, est sûrement le texte le plus fameux des sciences sociales du Père Noël, puisque l’auteur en est l’anthropologue Claude Lévi-Strauss. Dans cet article paru dans Les Temps modernes en 1952, et intitulé Le Père Noël supplicié », Lévi-Strauss part d’un fait divers la pendaison, puis l’immolation d’une effigie du Père Noël sur le parvis de la cathédrale de Dijon en décembre 1951, devant plusieurs centaines d’enfants des patronages rassemblés pour l’occasion – fait divers qui témoigne en creux de l’engouement rapide suscité par le rituel de Noël et la figure du Père Noël au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Pour l’anthropologue, c’est une occasion unique Ce n’est pas tous les jours que l’ethnologue trouve ainsi l’occasion d’observer, dans sa propre société, la croissance subite d’un rite, et même d’un culte ; d’en rechercher les causes et d’en étudier l’impact sur les autres formes de la vie religieuse ; enfin d’essayer de comprendre à quelles transformations d’ensemble, à la fois mentales et sociales, se rattachent des manifestations visibles sur lesquelles l’Église – forte d’une expérience traditionnelle en ces matières – ne s’est pas trompée, au moins dans la mesure où elle se bornait à leur attribuer une valeur significative. » La question que pose Lévi-Strauss est évidemment la suivante quelles sont les raisons qui ont poussé les adultes à inventer le Père Noël ? Pour y répondre, il commence par montrer que derrière l’apparence de la nouveauté, il y a un assemblage de nombreux rites très anciens, qui se trouvent ainsi bricolés, reconfigurés, et revitalisés – et ce bricolage produit très clairement ce qui s’apparente à un rite de passage ou d’initiation, organisant la coupure entre ceux qui ne savent pas et ceux qui savent, et le passage d’un groupe à l’autre. Et que l’on remonte dans le temps jusqu’à l’époque romaine, ou que l’on se déplace dans l’espace vers les sociétés amérindiennes, ce que montre la comparaison avec d’autres rites similaires, selon Lévi-Strauss, c’est qu’en réalité c’est notre idée de la mort et le rapport que nous entretenons avec elle qui sont à chaque fois en jeu. En séparant des initiés les adultes et des non-initiés les enfants, chaque société met en effet en scène une autre coupure fondamentale, entre les vivants et les morts, les enfants étant ici invités à figurer les morts. Le Père Noël ne serait pas de ce point de vue une invention récente, mais seulement la relecture contemporaine de rites vieux de plusieurs dizaines de siècles, à travers lesquelles une société prie ses enfants pour qu’ils consentent, en croyant au Père Noël, à aider les adultes à croire en la vie » Cette croyance où nous gardons nos enfants, que leurs jouets viennent de l’au-delà, apporte un alibi au secret mouvement qui nous incite, en fait, à les offrir à l’au-delà, sous prétexte de les donner aux enfants. Par ce moyen, les cadeaux de Noël restent un sacrifice véritable à la douceur de vivre, laquelle consiste d’abord à ne pas mourir. » p. 1589 LEVI-STRAUSS Claude, Le Père Noël supplicié », Les Temps modernes, mars 1952, pp. 1572-1590, rééd. Sables, 1996. L’article de Claude Lévi-Strauss est disponible en ligne depuis cinq jours seulement, grâce aux Classiques des sciences sociales ! Chouette cadeau de Noël ! C’est ici Sur la question de la croyance au Père Noël, la sorte de sociologie qu’incarne Gérald Bronner, que je cite ensuite, met en œuvre une approche très différente de celle de Claude Lévi-Strauss, voir résolument antagonique là où Lévi-Strauss faisait clairement l’hypothèse que le sens profond d’un mythe comme celui du Père Noël échappe largement aux acteurs sociaux, la sociologie de Gérald Bronner, inspirée en cela par les travaux de Raymond Boudon, s’efforce au contraire de se placer justement du point de vue des individus, pour tenter de comprendre les bonnes raisons » de croire ce qu’ils croient. Et ce que montre son enquête, racontée d’abord dans un article des Cahiers internationaux de sociologie, ensuite dans un chapitre de Vie et mort des croyances collectives 2006, c’est d’abord que les enfants ont effectivement de bonnes raisons » de croire au Père Noël, et qu’il faut donc leur supposer une forme de rationalité quand ils adoptent cette croyance celle-ci est en effet fondée sur des preuves lettres, traces de pas dans la neige… et la crédibilité de la parole parentale ; et il ne faut pas négliger non plus le caractère heuristique de cette croyance, puisqu’elle fournit une explication efficace à l’origine des cadeaux au pied du sapin. Ou bien il faudrait admettre que les adultes se trompent, ce qui peut sembler encore plus invraisemblable… Enfin, c’est une croyance rationnelle même au sens de la rationalité utilitariste, puisque un certain nombre d’enquêtés racontent l’avoir entretenue par crainte que les cadeaux cessent s’ils cessaient de croire au Père Noël. L’hypothèse de la rationalité individuelle permet également de bien rendre compte des raisons de l’abandon de la croyance au Père Noël, à l’âge de sept ans en moyenne. Les enquêtés sont d’ailleurs pour la très grande majorité d’entre eux parfaitement capables de se remémorer ces raisons. Et malgré le coût psychologique potentiel de l’abandon d’une croyance auparavant si fermement ancrée, dans la majorité des cas, la fin de la croyance ne provoque aucune crise profonde parce qu’ils ont l’assurance qu’ils continueront à recevoir des cadeaux, et aussi parce qu’on entre ainsi dans le secret des grands par exemple pour continuer de faire croire aux plus petits… Surtout, s’il y avait eu auparavant de bonnes raisons de croire au Père Noël, il y aussi, à ce fameux âge moyen de sept ans, de bonnes raisons de cesser d’y croire. Trois bonnes raisons en réalité, la dissonance, la concurrence et l’incohérence un élément externe vient ruiner la crédibilité de la croyance on reconnaît un parent sous le déguisement du Père Noël, une meilleure explication est disponible elle est proposée par les copains, qui affirment que ce sont en réalité les parents qui offrent les cadeaux, un élément interne vient ruiner la crédibilité invraisemblance du mythe, impossibilités physiques, . Conclusion de Gérald Bronner c’est bien une forme de rationalité qui prévaut aussi bien dans le mécanisme de la croyance au Père Noël, que dans le mécanisme de l’abandon de la croyance au Père Noël. BRONNER Gérald, Contribution à une théorie de l’abandon des croyances la fin du Père Noël », Cahiers internationaux de sociologie 1/2004 n° 116, p. 117-140 BRONNER Gérald, Vie et mort des croyances collectives, chapitre IV Les croyances finissent par disparaître l’exemple du Père Noël », Hermann, coll. Société et pensées », 2006, pp. 99-127. Il reste encore une énigme à résoudre si nous avons cessé, d’y croire nous-mêmes, pourquoi alors continuons-nous de façon aussi acharnée à faire croire » au Père Noël ? Pourquoi voulons-nous si fort que nos enfants y croient ? Pour mesurer cet acharnement, qui confine au complot, il suffit de constater les tollés que soulèvent régulièrement les gaffes » de journalistes ou de publicitaires insinuant que le Père Noël n’existe pas. Et pour l’expliquer, on peut préférer une approche fonctionnaliste », suggérée dans un billet de Frédérique Giraud autrement dit, quelles sont les fonctions sociales que ce rituel permet d’assurer ? Ce que montre l’enquête de Gérald Bronner, c’est que de tous les éléments qui composent le mythe du Père Noël, c’est le rituel des cadeaux qui en est considéré par les enquêtés comme la composante la plus centrale. Et ce rituel, on peut le comprendre en creux à partir du fameux Essai sur le don 1923-1924 de l’ethnologue Marcel Mauss celui-ci montre que, dans toutes les sociétés, il y a plus dans l’échange que les choses échangées, et qu’il y a en particulier l’obligation de réciprocité en donnant, le donateur oblige le donataire à rentrer dans l’échange, le soumet à une obligation sociale de rendre qui fonde les relations sociales en même temps qu’elle les pacifie. MAUSS Marcel 1923-1924, Essai sur le don. Forme et raison de l’échange dans les sociétés archaïques », L’Année sociologique. Disponible en ligne On peut donc considérer que le mythe de Noël a une fonction sociale d’institution de la famille, et à travers elle de la société. C’est d’ailleurs ce que confirment les approches statistiques des échanges de cadeaux à Noël une enquête réalisée en 1985 montrait en effet une égalité parfaite, au niveau de chaque ménage, entre flux de cadeaux en entrée 32% du total des cadeaux échangés et en sortie 31% des cadeaux, le dernier tiers correspondant aux cadeaux échangés à l’intérieur du ménage. L’équilibre est même tel qu’il traite aussi de parfaitement identique la famille du père et la famille de la mère… Les articles les plus souvent donnés en cadeau à l'intérieur et à l'extérieur des ménages à l'occasion des fêtes de fin d'année HERPIN Nicolas Herpin, VERGER Daniel 1985, Flux et superflu, l’échange des cadeaux en fin d’année », Économie et statistique, n° 173 Cela dit, cette fonction sociale de régulation familiale et sociale, le Père Noël la remplit d’une façon bien particulière comme le fait remarquer Jacques Godbout dans L’esprit du don 1992, le rituel des cadeaux de Noël est l’un des phénomènes les plus étonnants du don moderne » en effet, les donateurs réels les parents y officient masqués, et tout s’y passe à l’évidence comme s’ils voulaient ainsi se soustraire à toute forme de reconnaissance, en introduisant le paravent du Père Noël. GODBOUT CAILLE Alain, L’esprit du don, Paris, La Découverte, coll. Textes à l’appui », 1992, disponible en ligne L’hypothèse que l’on peut alors raisonnablement faire, en s’appuyant justement sur la théorie du don développée par Marcel Mauss, c’est que l’énergie déployée à entretenir les enfants dans la croyance au Père Noël a pour fonction de les délivrer de l’obligation de rendre, de les exempter de devoir rembourser à leurs parents les dettes que ces cadeaux leur feraient autrement contracter ; c’est, autrement dit, les libérer au moins symboliquement de la dette sociale impossible à rembourser qu’on tous les enfants envers leurs parents, et dont le montant comprend évidemment bien d’autres choses que les seuls cadeaux de Noël. A contrario, une bonne preuve de cela, c’est qu’à partir du moment où l’on ne croit plus au Père Noël, on est généralement justiciable de devoir soi-même faire à son tour des cadeaux de Noël, à ses parents, à ses frères et sœurs… Cette hypothèse n’est évidemment pas la seule explication possible. Mais quoi qu’il en soit, il faut bien constater que ce qui se joue ici ne concerne et ne regarde pas seulement la famille – mais à travers elle en réalité la société tout entière. Autrement, on ne peut que s’étonner, comme le fait Jacques Godbout dans le livre déjà cité plus haut, de voir même l’appareil étatique se mettre au service du complot de Noël, et y consacrer même des sommes importantes depuis 1962 en effet, la Poste a instauré un service de réponse aux lettres adressées au Père Noël, qui se trouve à Libourne, et traite ainsi chaque année plusieurs centaines de milliers de courriers. Il y a plus étonnant encore le modèle de réponse utilisé lors de la toute première année de l’inauguration de ce service, en 1962 donc, avait été rédigé, de sa main même voir ci-dessous, par la sœur de Jacques Marette, le Ministre des PTT de l’époque, qui n’était autre que… la psychanalyste Françoise Dolto ! Sois sage, travaille bien »… La consigne de la psychanalyste déguise mal la fonction de pacification sociale dont est imprégné le mythe de Noël. Ou du moins dont il était imprégné au début des années soixante… Mais un demi-siècle plus tard, et plus de quarante ans après mai 68, les choses ont-elles tellement changé ? Ce n’est pas certain. Comme le montre un article du Monde paru il y a quelques jours[1], les détracteurs du mensonge de Noël restent peu nombreux exception faite par exemple du psychologue Stéphane Barbery, comme le montre ce billet de 1999, intitulé Le Père Noël est-il une ordure ? » et du côté de la psychanalyse, on continue d’en trouver de très chauds partisans. Et est-ce un hasard si, la psychanalyste appelée à la rescousse du Père de Noël dans l’article du Monde, Claude Halmos, a justement longuement travaillé avec Françoise Dolto ? Au total, à travers Noël, c’est bien la famille et la société qui se célèbrent mutuellement, pour le meilleur la pacification des rapports sociaux entre générations, l’intégration sociale, mais aussi parfois pour le pire il n’est pas interdit d’y voir aussi une instance vitale du capitalisme marchand quelle part de leur chiffre d’affaires les entreprises de la grande distribution réalisent-elles à Noël ?, le symbole le plus spectaculaire du triomphe sans partage de la société de consommation… Et un élément actif de la reproduction des stéréotypes sexués l’article que vient de publier Xavier Molénat sur le site internet du magazine Sciences Humaines montre, en s’appuyant sur les travaux de la sociologue Mona Zegai, à quel point la sexuation des cadeaux de Noël et de leur mise en scène dans les catalogues de jouets est de plus en plus forte. MOLENAT Xavier 2011, Jouets des catalogues plus que jamais en rose et bleu », Sciences Humaines, lundi 19 décembre 2011 ZEGAI Mona 2010, Trente ans de catalogues de jouets mouvances et permanences des catégories de genre », in Actes du colloque Enfance et cultures regards des sciences humaines et sociales, sous la direction de Sylvie Octobre et Régine Sirota Paris, 2010. ZEGAI Mona 2010, La mise en scène de la différence des sexes dans les jouets et leurs espaces de commercialisation », Les cahiers du genre, n°49, 2010 ZEGAI Mona 2008, La fabrique du genre à travers le jouet », Chantiers politiques, n° 6, 2008 Pour en savoir encore plus… CAPLOW Theodore 1982, Christmas gifts and kin networks », American Sociological Review, 1982, n° 47; CAPLOW Theodore 1984, Rule enforcement without visible means Christmas gifts in Middletown », American Journal of Sociology, vol. 80, n° 6 CONNELLY Mark 1999, Christmas, a social history, Publishers GODBOUT Jacques 1997, Recevoir c’est donner », Communications, n° 65, p. 35-49 GODELIER Maurice 1996, L’Énigme du don, Fayard ISAMBERT François-André 1976, La fin de l’année. Études sur les fêtes de Noël et du Nouvel An à Paris entre décembre et janvier 1976 », Travaux et documents du Centre d’études sociologiques, Paris V ISAMBERT François-André 1982, Le Sens du sacré. Fête et religion populaire, Éditions de Minuit, Le sens commun » MARLING Karal Ann 2000, Merry Christmas, Celebrating America’s Greatest Holiday, Harvard MILLER Daniel 2001, Unwrapping Christmas, Clarendon Press, Oxford University Press, 1ère éd. 1993 MONTJARET Anne, CHEVALIER Sophie 1998, Les cadeaux à quel prix ? », Ethnologie française, n° 4, octobre-décembre 1998 VAN GENNEP Arnold 1958, Le cycle des douze jours, de Noël aux Rois », Manuel de folklore français contemporain, t. I, vol. 7, Éditions Picard, Grands manuels » [1] RAZEMON Olivier, Le Père Noël, une histoire à dormir debout », Le Monde, dimanche 18 – lundi 19 décembre 2011, p. 24 Mots-clés Anthropologie, Cadeaux, Claude Lévi-Strauss, Croyances, Daniel Verger, Don, Famille, Françoise Dolto, Gérald Bronner, Jacques Godbout, Marcel Mauss, Mona Zegai, Nicolas Herpin, Noël, Père Noël, Psychanalyse, Religion, Xavier Molénat
Souviens-toi l’automne dernier…. Souviens-toi de ces complots bloggesques. Ca avait commencé avec Forrest Gump, puis on a eu droit au défi Couture Lin et ça s’est achevé en apothéose avec l’annonce d’un swap Zézette/Félix/Le Père Noël est une ordure ! Comment résister à ce doux chant de sirène ? Ce Pin Pon strident annonçant à coup sûr tes futurs besoins en tranquillisants afin de te remettre du cadeau sublimissime » à dire avec plein de trucs dans la bouche que tu auras reçu de celle qui aura été désignée pour te gâter en ce Joyeux Noël Félix !!!! Le but étant bien évidemment de faire un truc moche, insolite, kitch ou tout ça à la fois. Comme tu le sais, ma santé mentale n’est plus sujette à discussion, je suis fêlée, c’est un fait, il faut vivre avec… Alors franchement, ce swap, il était fait pour moi !!! Enfin l’occasion de laisser libre cours à mes pulsions hystériques. Fais gaffe à toi Zézette, ça va chauffer dans ton caddie. Malgré tout, je reste polie et courtoise et puis on m’a dit de faire comme ça, je débuterai donc par le colis qu’une ordure m’a fait parvenir. J’ai ouvert mon paquet tremblante de trouille en ayant tout de même hâte de voir quel machin se cachait à l’intérieur de l’enveloppe. Et je n’ai pas été déçue ! J’y ai découvert une corbeille à fruits confectionnée spécialement pour moi par une des organisatrices du swap elle-même ! Malheureusement pas de mot pour se désigner, juste un nom sur une enveloppe et un signe caché. Le nom m’évoquait bien quelque chose, mais je n’osais y croire. J’ai donc demandé à Zézette de m’indiquer qui était la pourriture à l’origine de ce somptueux » présent et elle m’a bien confirmé cette première impression il faut vraiment que je me souvienne que souvent, mes premières impressions sont les bonnes. Et ce n’est que plus tard, et là, tu me pardonneras Père Noël, que je découvris LE signe, celui qui aurait du me faire m’écrier mais bon sang, mais c’est bien sûr !! . Sauf que n’est pas Super Gourdasse qui veut, Madame ! J’ai une réputation à tenir, moi ! Bon je te laisse observer cette merveille, confectionnée à plusieurs mains parce que chez mon ordure de Père Noël, on fait aussi bosser les enfants. Je te laisse aussi chercher un peu qui en est l’auteur. Il y a pas de raison qu’il n’y ait que moi qui me soit tapé un moment de solitude. Bien évidemment, je compte sur ton entière honnêteté pour me dire si tu avais trouvé ou pas. Ca va sans dire 😉 Je te donne un indice, à partir de là, si t’as pas trouvé, tu vaux pas mieux que moi, et ça, ça me fait bien plaisir 😉 Je suis une ordure moi aussi, rapelle-toi ! Sinon, vu que les autres savent, forcément, on est pas toutes des gourdasses… pfff… c’est bien la pétillante Marie-Laure du blog Une idée derrière la tête. Tu auras donc reconnu son logo dans ces deux carrés. Encore merci Marie-Laure Comme je sens que tu trépignes d’impatience derrière ton écran, on va passer à ce que j’ai envoyé à Mathilde Les créations de Ta-thilde. D’habitude je mets des heures, voir des jours pour trouver une idée, mais là, j’avoue que ce swap Zézette m’a fortement inspiré ! Si tu me dis Père Noël est une ordure, je te réponds ah, je savais bien qu’il me manquait quelque chose pour sortir les poubelles , ou ce n’est pas grave Pierre, je n’ai presque rien senti… , ou encore Thérèse, je te retourne Thérèse, je… » je te laisse te faire la suite ;-. J’ai essayé de mettre un peu de tout ça dans mon cadeau, et c’est ainsi que j’en suis arrivée à lui tricoter un string de Noël, un petit truc sexy à porter sous le sapin et qui répond au doux nom de Fifty Shade Slate c’est pas encore plus sexy ? Je me suis énormément amusée à chaque rang de cette merveille ! Et ça m’a permis de perfectionner certaines techniques en tricot et même d’en apprendre. Et j’adore le rendu. Et encore plus porté par sa nouvelle propriètaire Merci Mathilde d’avoir joué le jeu de la mise en situation, je suis très flattée et t’es trop top comme ça 😉 Et comme d’hab’, j’ai eu du retard dans l’envoi de mon colis, donc j’ai eu très mauvaise conscience alors j’ai essayé de me racheter en ajoutant quelques bricoles à mon truc moche. Du jersey j’ai vu qu’elle aimait se faire des tish à rayures…, du masking tape, des boutons Manucréa, un zip et du coton de chez Phiphi avec un crochet 2,5 car j’ai vu qu’elle voulait se lancer. Comme ça, tu n’as plus d’excuses pour ne pas essayer 😉 Deux carrés de tissus pour son Baï Jaï Beï avec la traditionnelle carte de voeux pour sa fille et des badges assortis faits grâce au nouveau jouet apporté à ma grande par le vrai Père Noël cette fois-ci. La carte est faite avec du papier Fifi Mandirac renforcé avec du papier blanc épais et du masking tape. Et deux autres cartes faites maison. Pour la première, celle sur laquelle j’avais écrit mon petit mot, rien de plus simple à réaliser. J’avais vu l’idée chez quelqu’un mais je ne me souviens plus qui. J’ai tout bonnement photocopié mon coupon de Mitsi puis j’ai découpé la feuille à la taille d’une carte postale. Ultra easy si tu as une photocopieuse bien sûr. La seconde est une carte de voeux scrapée sur la base de ce que j’ai appris avec Nathalie et Isabelle au cours d’un atelier lors du dernier CSF. Je me suis tellement amusée que j’ai demandé à mon Père Noël de m’apporter du matériel de scrap. Ce qui fait que j’ai pu mixer ce qu’il y avait dans l’Abracadakit et mes nouveaux jouets. Me manque plus qu’une Caméo, et je serai totalement équipée 😉 Et désolée pour les scrapeuses, mais je n’ai pas pris le temps de noter d’où venaient toutes les fournitures. Voilà ! Bilan de cet échange que du positif pour moi. Je me suis éclatée à préparer ce colis. J’ai adoré recevoir le cadeau de Marie-Laure. Vivement l’année prochaine. C’est si bon de jouer les pourritures 😉 Et bonne année Félix !!!!
Le père Noël est-il vraiment une ordure ? Entre petites voitures, poupées et jeux de sociétés, ce sont aussi des armes que ce généreux bonhomme fait fabriquer aux lutins et qu’il offre aux enfants. Il nous dira alors Ce que petit enfant sage demande, petit enfant sage aura.» Ou plutôt, ce que petit garçon sage demande, petit garçon sage aura. Cela n’est plus à prouver, ce sont les listes des garçons qui sont garnies de jouets relatifs à la violence, et notamment de fausses armes, frôlant parfois le réel. En même temps, les jouets d’imitation sont là pour imiter. Quand un lutin prend le soin d’ajouter un bouton thermostat sur le four de cette mini cuisine pour enfant, il n’omettra pas de placer le silencieux sur ce pistolet en plastique avant de le mettre sous le sapin. D’un côté, pourquoi l’armée ou la police ne pourraient-elles pas être représentées dans les jeux pour enfants au même titre que les autres métiers ? Le pistolet en plastique est au déguisement de policier ce qu’est le stéthoscope au déguisement de médecin. Dans une société où certains et certaines pensent que l’armée et la police manquent cruellement d’hommes dans leurs rangs, ce n’est peut-être pas plus mal de créer des vocations dès le plus jeune âge. Mais est-ce finalement anodin d’offrir une réplique factice d’un objet dont la possession est illégale dans de nombreux cas en France ? La sociologue Claude Zaidman, dans Jeux de filles, jeux de garçons », explique que les jeux brutaux sont associés aux petits garçons. Quand la légitimation de la violence règne chez les garçons, l’arme devient un jouet, et l’acte de tuer un jeu. Dans certains contextes, plusieurs magasins de jouets ont retiré les armes les plus réalistes de leurs rayons, comme en 2015 suite aux attentats du 13 novembre. La référence aux armes quelques semaines après cet évènement tragique semblait en effet particulièrement déplacée. Mais alors, ne serait-il pas sain de généraliser la suppression des rayons de ce type de jouets pour contrer la normalisation de la violence armée ? D’un côté, tous les enfants ayant demandé pour Noël des jouets représentant des armes ne sont pas devenus des meurtriers à l’âge adulte. Alors, où est donc le problème ? Faire de nos petits garçons des futurs meurtriers n’est pas le risque principal, rassurez-vous. Simplement, la violence ne réside pas seulement dans les tueries de masse, et peut se développer dans la société de manière plus insidieuse. Éduquer et habituer les jeunes garçons à la violence, au travers entre autres des jouets représentants des armes, c’est leur inculquer l’idée qu’autrui est l’ennemi, et que la puissance de l’un implique la soumission de l’autre. Schémas d’actions que l’on peut retrouver une fois adulte dans la sphère du travail comme dans la sphère privée. Mais ne dramatisons pas les choses. Vouloir faire plaisir à un enfant pour Noël est loin d’être un crime. L’accompagner lors de l’usage de ce type de jouet qui est loin d’être anodin est probablement la meilleure des solutions pour ne frustrer personne. Essayons simplement, lors de l’ouverture des cadeaux, de ne pas lui envoyer ce message clair Tu seras un homme violent mon fils. »
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